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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 22:15

Initiation à la géographie touristique.

 

Qu’est-ce que la géographie touristique ?

« L’ensemble des rapports et des phénomènes résultants du voyage et du séjour des personnes pour lesquelles le lieu de séjour n’est ni résidence principale et durable, ni lieu de travail ». (C. Kaspar)

Le déplacement et le séjour sont donc fondamentaux, ainsi que ce qui en découle : transports, hébergements, commerce, animation.

Chapitre 1 : qui sont les touristes dans le monde ? Ou vont-ils ?

I. Les touristes internationaux :

A. Qu’est-ce qu’un touriste ?

Exercice 1.

La définition du touriste est sujette à de nombreuses discussions.

Le touriste est selon le Robert, celui qui se déplace, voyage pour son plaisir. Le déplacement est alors pris sous un angle spatial et temporel. Le déplacement et le séjour sont toujours fondamentaux.


Pour l’économie touristique : le touriste est celui qui se déplace pour la satisfaction d’intérêts moraux, ou de nécessités intellectuelles, et qui provoque la création d’activités économiques.


Le tourisme groupe l’ensemble des activités de consommation et de production auxquelles donnent lieu des déplacements assortis d’une nuit au moins passée hors de son domicile habituel, le motif du voyage étant l’agrément, les affaires, la santé, la participation à une réunion sportive, religieuse, culturelle,…(définition du Conseil Supérieur du Tourisme).


B. Combien de touristes internationaux de nos jours ?

Exercice 2.

Le tourisme de masse a connu une explosion depuis 60 ans. De 1950 à 2006 la fréquentation internationale est passée de quelques dizaines de millions de touristes en 1950 à plus de 935 millions en 2010. En 2010, le taux de croissance annuel était de 7%. De plus l’OMT prévoit un maintien constant de la croissance des flux touristiques et prévoit ainsi 1,5 milliards de touristes internationaux pour 2020.


C. Le poids du tourisme dans le monde :

Exercice 3.

Le tourisme est la première activité économique mondiale.

Selon l’OMT, cette activité aurait généré plus de 852 milliards de dollars (611 milliards d’euros) de recettes en 2009 et ce chiffre ne cesse d’augmenter avec la hausse du nombre de touristes internationaux. La hausse de ce chiffre d’affaire pourrait être au niveau mondial de 10% par an.


La production de certains aléas (probabilité que survienne un événement) peut freiner la fréquentation touristique en certains endroits, cependant celle-ci ne semble pas s’arrêter pour autant, et le nombre d’arrivées internationales ne cesse de croître.


D. La répartition des touristes internationaux :

Exercice 4.

Alors qu’en 1950, les quinze premières destinations représentaient 88 % des arrivées internationales, en ‎‎1970 cette proportion était de 75 % et en 2005 elle tombait à 57 %. Ceci reflète l’apparition de nouvelles destinations, dont beaucoup se situent dans les pays en développement, et notamment en Asie.

Les grandes zones géographiques du tourisme sont définies par l’OMT et au nombre de 6:

- Europe (58%)

- Amériques (17%)

- Asie de l’Est et Pacifique (16%)

- Afrique (4%)

- Moyen orient (3%)

- Asie du Sud (2%)


E. Le profil du touriste international :

Exercice 5.


Un pays émetteur, est un pays émetteur de touristes, c’est-à-dire un pays d’où partent les touristes. En géographie on parle aussi de pôles émetteurs (de touristes) et de pôles récepteurs (de touristes).

Un pôle est un espace qui a un rôle de carrefour, c’est-à-dire qui relie différents réseaux (de transports, de télécommunications,…). Entre différents pôles et sur ces réseaux, circulent des flux (de personnes, de marchandises, de données, …).

Flux : On appelle flux l’écoulement, le transfert d’une certaine quantité de personnes, de véhicules, d’informations, de marchandises transportés par un moyen de communication. Les flux ont un point de départ, un point d’arrivée  (donc une direction)  et ont une certaine épaisseur. Les flux ont pour origine une différenciation spatiale.

 

Le touriste international est un citadin dans 9 cas sur 10 (90%). Cela met en évidence l’impact de la localisation géographique pour être un touriste. Les conditions d’accessibilité aux moyens de transports modernes sont en effet meilleures en ville.

Accessibilité : C'est la possibilité plus ou moins aisée d'atteindre un point de l'espace à partir d'une origine donnée. L'accessibilité évalue ou mesure cette facilité d'accès.

Dans 83% des cas il occupe un emploi de cadre supérieur ou une profession libérale, dans 52% des cas c’est un ouvrier et dans 38% des cas c’est un agriculteur. Ceci met en évidence l’impact du milieu socioprofessionnel sur le tourisme.

C’est un européen qui vit dans un pays ou le PNB par habitant est élevé. Ceci met en évidence le poids des facteurs socio-économiques dans le développement du tourisme international.

 

 

 

 

 

 

 

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 22:55

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 21:56
Collectivités territoriales: circonscriptions dotées d'autorités élues et d'une administration, et qui exercent leurs pouvoirs et leurs compétences sur un territoire bien défini: commune / département / région. Ces collectivités territoriales sont issues des lois de décentralisation (Deferre, 1982).

Contrat de plan Etat / Région: Depuis 1982, le préfet de région (défendant les intérêts du comité interministériel d'aménagement du territoire) et le président du conseil régional inscrivent leurs objectifs prioritaires dans un contrat de plan pour une durée de 5 ans, ainsi que leurs objectifs de financement.

DATAR: Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale crée en 1963. Cet organisme gére l"aménagement du territoire et vient remplacer la PAT (politique d'aménagement du teritoire) mise en place au lendemain de la seconde guerre mondiale en France.

DIACT (depuis 2005): Délégation interministérielle à l'aménagement concerté du territoire, remplace la DATAR depuis 2005.

Décentralisation: délocalisation des activités et des pouvoirs d'une métropole (Paris pour la France) vers la province, et transferts de compétences de l'Etat à une collectivité locale (1982, lois de décentralisation renforcées en 2003).

Déconcentration: transferts d'activités décidées par l'Etat, mais non des pouvoirs de décisions.

Friche industrielle: terme qui désigne les usines abandonnées (en ruine).

Intercommunalité: : regroupement de communes (communauté urbaine, d'agglomération) qui mettent en commun des moyens financiers pour des projets d'aménagement du territoire.

Métropoles d'équilibre: grandes villes de province (8) désignées dans les années 60 afin de constituer un contrepoids à Paris: Liille, Nantes, Strasbourg, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Nancy.

Mondialisation: processus d'extension de l'interdépendance à l'ensemble de la planète en relatin avec l'évolution des techniques et la politique d'ouverture des frontières.

Pays: désigne des structures de coopération intercommunales autour d'un projet d'aménagement du territoire.

Pôles de conversions : pôles qui sont aidés par l'Etat pour attirer de nouvelles activités économiques après la disparition de la sidérurgie notamment (ex: en Lorraine).

Pôles de compétitivité: zones dotées par l'Etat d'avantages fiscaux et d'équipements pour attirer des entreprises et essayer de limiter les délocalisations à l'étranger.

Réseau ville/ coopération métropolitaine: coopération entre plusieurs métropoles qui essayent de développer des complémentarités et des synergies entre elles (ex: spécialisation universitaire).

Revitalisation rurale: zone bénéficiant de subventions et d'avantages fiscaux de la part de l'Etat pour y maintenir des hommes et des activités et ainsi éviter la désertification rurale.

Technopôle: parc d'activités qui concentre des activités industrielles de haute technologie en symbiose (partenariat) avec des centres de recherche et des universités (ex: Sophia Antipolis vers Nice).

Technopole: ville spécialisée dans les activités de haute technologie (ex: Grenoble).

Transferts de compétences: pouvoir de décision qui passe de l''Etat aux collectivités territoriales dans le cadre de la politique de décentralisation.

Zone franche: zone économique de production (biens et services), d'échanges bénéficiant de privilèges fiscaux (exemption d'impôts (TVA)par exemple) et juridiques. Ces zones franches ont été crées dans des régions en difficulté économique (ex: Corse), mais aussi dans des zones urbaines sensibles (banlieues, ex: Vaulx en Velin dans la banlieue de Lyon) dans le cadre des politiques de la ville.
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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 10:30
 

III. La France dans l’Union Européenne et dans le monde.


Problématique : Quel rayonnement pour la France dans le monde ?


A. La France dans le monde :  

  Elle s’étend sur le territoire métropolitain qui correspond à environ 1% des terres émergées mais également à des territoires répartis sur tous les océans :


Doc 1p. 166 : « La présence de la France dans le monde ».

Question : quels sont les atouts des DROM-COM ?


Réponse :
ZEE (Zone Economique Exclusive) sur ce document : Atouts des DROM-COM : la France est présente sur tous les océans du globe et dispose ainsi d’atouts géostratégiques de premier plan : bases militaires, points d’appui stratégiques, zones d’influence, base de lancement de la fusée Ariane en Guyane, zone économique exclusive (ZEE). 10 millions de kilomètres carrés, troisième ZEE mondiale (plus de 10 millions de km2, superficie du territoire métropolitain 551 000km²).


Réponse 2
 : Capacité à projeter des forces partout dans le monde. Force de dissuasion nucléaire.

DROM : les lois s’y appliquent comme dans n’importe quel département français.

COM : des spécificités législatives, bénéficient d’une autonomie politique plus importante.

Ainsi, les restes de l’empire français représentent environ 560 000 km2
(La même superficie que la France seule).

    60 millions de personnes vivent en métropole soit 1% de la population mondiale et 2 millions dans ses autres territoires aux statuts variés :

-Les terres australes et antarctiques françaises (T.A.A.F ) : Iles de Kerguelen link, Terre adélielink…(430 000 km2)

-Les départements et régions d’Outre-mer (D.R.O.M) : Guadeloupe link, Martinique link, Guyane link, La Réunion link, Mayotte link (100 000 km²)

- Les collectivités d'outre-mer (C.O.M.) : Saint- Pierre et Miquelon dans l'Océan Atlantique nord link, Saint Barthélémy link, Saint Martin link, Wallis et Futuna link, la Polynésie Française link.


            La France possède un territoire maritime de 10 millions de km2 sur lequel est appliqué le principe de la zone économique exclusive (ZEE). Cette zone qui s’étend jusqu’à 370 km de ses côtes est un domaine réservé pour l’exploitation de son sol et de son sous sol (pêche, gisements …).


        De plus depuis la décolonisation la France conserve des relations politiques et économiques privilégiées avec ses anciennes colonies (coopération économique, politique, scientifique, technique). Elle signe ainsi de nombreux accords de coopération technique, économique et militaire avec de nombreux états africains.


         Le français est resté longtemps la langue diplomatique internationale avant d’être supplantée par l’anglais. Elle est toujours parlée par 125 millions de personnes (2% pop. Mondiale).


          La Francophonie est l’ensemble des pays dans lesquels la population parle le français occasionnellement ou non.


Doc 2p. 166 : « Quelles formes le rayonnement de la France prend-il à l’échelle mondiale ? »

Réponse 1 : Poids politique : Elle appartient aux plus grandes organisations internationales.

Elle est l’un des cinq membres permanents qui disposent un droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU avec les USA, la Russie, la Grande Bretagne et la Chine.

Le siège de l’UNESCO, l’Organisation pour la science et la culture de l’ONU est à Paris ainsi que celui de l’OCDE, l’organisation de coopération et de développement économique.


Réponse 2 : Poids économique :
Elle est la 5ème puissance économique mondiale en termes de PIB après les USA, le , la Chine, le Japon et l’Allemagne. Cependant son PIB n’est équivalent qu’au cinquième de celui des USA et le Brésil est sur le point de la supplanter dans le classement.


Réponse 3 :
Poids géostratégique : avec les DROM-COM (Départements et régions d'outre-mer et collectivités d'outre-mer) et l’importance de sa ZEE (200 miles : 370 Km)


Réponse 4 : Poids diplomatique
 : grâce aux relations conservées avec les pays de son ancien empire et grâce à la francophonie.


Réponse 5 :
doc 3p. 166 : « Amélie et les autres ». : Poids culturel au travers du cinéma notamment (mais aussi et surtout de la littérature, pensons à Victor Hugo par exemple pour n’en citer qu’un). Exception culturelle française : politique culturelle par laquelle la France cherche à défendre et à promouvoir son patrimoine et ses productions artistiques face à celles du monde anglo-saxon, en réservant par exemples des espaces médiatiques aux prodcutions françaises.


Trace écrite :
La France reste au niveau mondial une puissance moyenne tant sur le plan démographique (65 millions d'habitants en territoire métropolitain et 3 millions de français d'outre-mer), que territorial. Malgré cela elle est une puissance économique, politique et culturelle, et même militaire grâce à sa frappe de dissuasion nucléaire (sous-marine, terrestre et aérienne). Cependant , si la France est une puissance moyenne au niveau mondial, elle est un pilier dans l’Union Européenne.




B. La France dans l’Union Européenne :

           Avec un quart de la production totale européenne, la France est la première puissance agricole de l’Union Européenne. Première pour les céréales, la volaille, la viande bovine.

 1, Diagramme circulaire, Les partenaires commerciaux de la France

2, Diagramme en bâtons, Origine des touristes en France

Question: Pourquoi peut-on affirmer que la puissance économique de la France repose avant tout sur ses liens avec ses partenaires européens ?


Réponse :
Elle entretient des relations commerciales majoritairement avec ses voisins. (60% de ses exportations se font avec l’Europe), ces derniers composant également une part essentielle de ses visiteurs touristiques. Ainsi les britanniques à eux seuls représentent quasiment 15 millions de touristes par an, sur un total de 75 millions de touristes étrangers toutes nationalités confondues en 2006. La France est ainsi la première destination touristique au monde, et elle le doit en grande partie aux touristes européens. Son patrimoine artistique et culturel en font un des premiers pays d’accueil touristique du monde. Ainsi 60% des séjours réservés dans le monde se font en Europe dont 10% en France.


Mégalopole européenne :
Ensemble quasi continu de villes de Londres à Milan, totalisant plusieurs dizaines de millions d’habitants et doté d’une exceptionnelle concentration de puissance économique. Cette dorsale concentre un important potentiel de touristes (entre autres), mais surtout un important potentiel économique au niveau mondial, et a fortiori européen.


       L’influence de la mégalopole européenne sur l’Est du territoire est importante.


   De plus, la France est un des pays fondateurs de la CEE en 1957, avec l’Allemagne, l’Italie et le Benelux, elle est des principaux pays engagés dans la construction de l’Union européenne (Zone Euro, accords de Shengen …). Elle est avec l’Allemagne, un des premiers piliers de l’Europe. Les relations franco-allemandes ont d’ailleurs été approfondies avec le Traité de l’Elysée en 1963 qui a développé la coopération entre ces deux nations (échanges culturels, scolaires, assistance,…)

      A ce titre elle appartient à l’un des 3 pôles de la Triade qui se partagent la domination de l’économie mondiale, d’ailleurs Paris est une des 5 premières villes mondiales.

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 22:13

II. Les politiques d’aménagement du territoire français.

Problématique : Comment a-t-on tenté de réduire les inégalités territoriales françaises ?

A. Le rôle de l’Etat.

 Définition aménagement : politique publique qui vise obtenir une meilleure répartition des hommes et des activités sur le territoire national, en vertu du principe républicain d’égalité territoriale (chaque français ou qu’il soit sur le territoire national doit pouvoir bénéficier des mêmes possibilités offertes par l’Etat, des mêmes possibilités de pouvoir se développer,….).

Après 1945 : création de la PAT (Politique d’aménagement du territoire censée guider et gérer la reconstruction du territoire français après-guerre).

Surtout en 1963 : création de la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale).

Doc  1p.172 et 3p. 172 :

Question 1 : quels sont les principaux déséquilibres que la politique d’aménagement du territoire avait pour ambition de corriger ?

Réponse : les trois déséquilibres vus précédemment et dont le « camembert » nous montre l’existence en 1968.

Question 2 : quels rééquilibrages urbains ont été opérés ?

Créations de : Métropoles d’équilibre, villes nouvelles

Définition de métropole : ville qui domine la région ou elle se situe. Les métropoles d’équilibre sont dans le cadre de l’aménagement du territoire des villes censées contrebalancer la toute puissance parisienne.

Politique de rééquilibrage de l’armature urbaine : à partir de 1964 huit métropoles d’équilibre, doivent faire contrepoids à Paris (Lille, Nancy - Metz, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes) grâce à une politique d’aides publiques pour leur développement et leur équipement. Par ailleurs, le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) choisit en 1965 d’organiser la croissance de l’agglomération parisienne.

 Cinq villes nouvelles sont ainsi créées pour éviter la saturation de l’agglomération parisienne  en 1965 : Cergy-Pontoise, Saint Quentin en Yvelines, Evry, Marne la Vallée, Melun-Sénart.

Quatre villes nouvelles sont crées en province (Villeneuve d’Ascq -initialement Lille-Est-, l’Isle d’Abeau, Val-de-Reuil -initialement Le Vaudreuil-, et Les Rives de l’Etang-de-Berre).

Définition ville nouvelle : villes crées ex nihilo dans le cadre de l’aménagement du territoire et  forme d’urbanisme volontaire et programmé pour décongestionner les grandes agglomérations.

Elles sont censées alléger le poids de Paris en matière de population, mais aussi d’emplois et de services. Elles répondent à des projets d’urbanisme précis : ainsi la surface bâtie ne devrait pas excéder 50% de la surface totale de la ville. Néanmoins, un succès mitigé de ces villes sans âme à l’architecture monotone et froide. La majorité des gens qui y vivent ne travaillent pas sur place et effectuent de longs trajets jusqu’à Paris le plus souvent. Cela occasionne des embouteillages et cela ne répond pas à l’inspiration originale de ces villes. Cependant ces villes ont réussies à attirer des entreprises, mais souvent les gens qui viennent y travailler n’habitent pas la commune.

Exemple : sur le territoire de Saint Quentin en Yvelines, sur la commune de Guyancourt : installation du Technocentre Renault (plus de 6000 employés), du siège social de Bouygues Construction et de ses filiales (3200 employés), et pendant un temps, à 20 mètres de Bouygues, l’écurie de Formule 1 d’Alain Prost (voir exercice polycopié).

Développement de l’Ouest du territoire grâce à un arsenal de mesures d’incitations fiscales : aide à la création d’emplois industriels, allègements de charges, subventions. Des programmes de déconcentrations favorisent les installations d’entreprises en province, dans l’Ouest et le Sud -Ouest notamment. Les implantations en province n’ont pas empêché Paris de conserver les sièges sociaux des grandes entreprises.

Déconcentration : transfert d’activités, de population, des régions à fortes concentrations vers les régions sous-équipées et peu peuplées. Le centre conserve le pouvoir décisionnel. L’Etat confie à ses représentants dans les régions et les départements les actions de gestion de l’administration centrale mais il conserve ses compétences.

Question 3 : Quelles mesures ont été mises en œuvre pour accompagner la croissance des Trente Glorieuses ?

Trente Glorieuses, période de forte croissance économique, de quasi plein emploi, d’élévation du niveau de vie des Française, de 1945 à 1975.

Mise en œuvre d’aménagements industriels : création de zones industrialo – portuaires  (ZIP) : vastes aménagements portuaires destinés à accueillir des activités industrielles et commerciales (Fos-sur-Mer, Saint-Nazaire, Le Havre, Dunkerque).

Aménagement des espaces périphériques. Massif central par exemple. Un fonds de rénovation rurale équipe les zones de montagne et certaines zones fragiles. Création de parcs naturels régionaux dès 1967  (exemple les Ecrins dans les Alpes, Port Cros en Méditerranée).

Aménagements touristiques du littoral : de grandes opérations d’aménagement touristiques modifient les littoraux du Languedoc-Roussillon (1963) et d’Aquitaine (1967). L’aménagement du littoral languedocien répond à un double objectif : capter les flux touristiques qui se dirigent vers l’Espagne, mais aussi gérer un espace afin d’éviter une urbanisation sauvage. Le but est aussi de créer une alternative méditerranéenne à la Côte d’Azur déjà saturée. Le résultat a été la construction de six grandes unités touristiques séparées les unes des autres par des coupures dont la protection a été confortée. Le Cap – d’Agde en constitue une illustration. A l’échelle méditerranéenne, la multiplication des complexes touristiques engendre de graves problèmes de pollution et de dégradation des paysages littoraux.

1 p. 180, L’aménagement du territoire depuis les années 1980

Question 1 :  Quels sont les objectifs de l’aménagement du territoire depuis les années 1980 ?

Tout d’abord : atténuer les effets des difficultés économiques (aide aux espaces en difficulté depuis le ralentissement de la croissance, l’augmentation du taux de chômage, les difficultés des industries traditionnelles – sidérurgie, charbon, textile), grâce au développement d’activités postindustrielles (parcs de loisirs, technopôles exemple Sophia Antipolis).

Technopôle : nom masculin, désigne au sens strict le parc d’activités industrielles ou tertiaires de pointe situé dans un cadre agréable à la périphérie d’une ville. Un technopôle est un lieu censé attirer les activités de haute technologie, mais c’est un espace restreint, un épicentre. Crée dans le cadre des politiques de développement de « pôles de compétition » et des « pôles de développement ». Pôle = ce qui attire, comme le pôle Nord attire l’aiguille de la boussole.

La technopole : une ville qui rassemble des activités industrielles de haute technologie, employant de nombreux cadres et chercheurs (Grenoble). Pole = du grec polis (la cité, et par extension la ville).

Désindustrialisation : disparition de pans entiers de l’activité industrielle (Nord, Lorraine, bassin de Saint Etienne) qui perdent leur utilité financière et stratégique dans le contexte de l’ouverture des marchés, et du développement des NPI qui basent leur stratégie de développement sur la fabrication de biens industriels. Cependant en parallèle, on assiste au développement du télétravail (à distance via des réseaux télématiques) qui permet d'éviter le dépeuplement de certaines zones rurales (Ex: Niort qui est ainsi LA ville des assurances).

Reconversion industrielle : réorientation des activités et de l’investissement vers des pôles porteurs (technologies de pointe par exemple) à la suite du déclin des industries traditionnelles.

Pôles de conversion : zone touchée par la crise dans laquelle l’Etat accorde, à partir de 1984, des aides aux entreprises ou à la création d’entreprises pour réorienter les activités, et applique des mesures sociales. (Longwy)

Préserver l’environnement (espace protégés Loi montagne 1985, loi littoral 1986 pour protéger des espaces exposés à une urbanisation galopante et une pression touristique élevée, parc naturel régional). Exemple : la loi littorale interdit toute nouvelle construction à moins de 150 mètres  du littoral, et l’Etat dans le cadre de cette loi rachète au fur et à mesure les parcelles du littoral. Le littoral est aussi recrée et protégé. Ces mesures de préservation interviennent dans le cadre d'un aménagement du territoire conforme aux principes du développement durable (satisfaire aux besoins des générations présentes tout en préservant les ressources(ici paysagères et environnementales) pour les générations futures.

Favoriser l’intégration européenne dans le cadre de la CEE puis de l’UE . Développement d’infrastructures de transport (rail, routes, tunnel sous la Manche). Création du FEDER en 1976 (fonds européen de développement régional pour compenser les inégalités territoriales en Europe).

Trace écrite : l’Etat est un acteur fondamental de l’aménagement du territoire français. Dans un premier temps il a mis en place des politiques de rééquilibrages des territoires, puis dans un second temps à partir des années 70 l’Etat intègre le développement durable dans ses projets d’aménagements en créant par exemple des espaces protégés. Néanmoins comme nous allons le voir ce n’est qu’en 1999 que le développement durable sera inscrit dans les lois d’aménagements.

B. Les autres acteurs de l’aménagement du territoire.

2 p. 178, Les différents acteurs de l’aménagement du territoire

Question 1 : Quels sont les différents acteurs de l’aménagement du territoire aujourd’hui ?

L’Union européenne, Etat, mais aussi les collectivités territoriales : circonscription administratives et politiques locales dotées d’un pouvoir exécutif et d’une administration qui gèrent le territoire.

Question 2 : Quand les collectivités territoriales ont-elles été associées à l’aménagement du territoire ?

à Depuis les lois de décentralisation de 1982, l’Etat partage ses compétences avec de nouveaux acteurs : les collectivités territoriales. Politique de limitation du pouvoir de Paris. Ces collectivités territoriales ont été crées par les lois de décentralisation dites lois Deferre. Ces lois de décentralisation ont été renforcées en 2003 en accordant encore de plus larges pouvoirs aux différentes collectivités (communes, syndicats de communes, conseil général, régional). Depuis 2003, l'Etat est un Etat décentralisé.

Question 3 : Quels domaines de compétences leur ont été confiés ?

à Transports, énergie, industrie, urbanisme, environnement, enseignement, culture.

Question 4 : Quel rôle joue l’Union européenne en matière d’aménagement du territoire ?

à Renforcement du poids de l’Union européenne : subventions aux régions en retard de  développement (Corse), régions en reconversion affectées par le déclin industriel (anciennes régions industrielles du Nord et de l’Est par exemple), zones rurales ou de pêche en déclin, quartiers urbains en difficulté. L’Union européenne tente de réduire les trop grandes disparités territoriales. Acteur prépondérant de la politique d’aménagement du territoire.

FEOGA : fonds européen d’orientation et de garantie agricole (prix de vente garantis si la baisse des cours ne permet plus aux agriculteurs de vivre décemment) dans le cadre de la PAC.

FEDER : Fonds Européens de Développement régional (créations de routes pour désenclaver les territoires).

FSE : Fonds Social Européen.

LEADER : Leader est un programme européen destiné aux zones rurales qui permet en France de soutenir 140 territoires porteurs d'une stratégie de développement organisée autour d'un thème fédérateur (Ex : projets Beaujolais Vert (skate et vin)).

Question 5 : Rôle de l’Etat  dans le cadre de cette décentralisation ?

Assurer l’exécution des lois. Si l’Etat n’est plus le seul acteur de l’aménagement du territoire, son rôle de coordonnateur de toutes les actions engagées demeure fondamental.

Doc. 2 p. 180 : 1999. LOADDT : loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire. Développement durable : répond aux besoins du présent sans handicaper la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Dans le cadre de l’aménagement ceci signifie qu’il faut aider au développement certaines régions, mais en tenant compte de l’avenir, c'est-à-dire sans épuiser les ressources présentes.

Contrats de plan Etat région : projets et objectifs que l’Etat et les régions s’engagent à financer ensemble pour une durée de sept ans.

6 p. 179, Photographie, Manifestation contre le troisième aéroport de la région parisienne

- Quelle réaction peut soulever un projet d’aménagement du territoire ?

- Pourquoi ?

Rejet et risque de conflit. Des acteurs de plus en plus nombreux interviennent. Associations locales, entreprises, particuliers. Des intérêts divergents : intérêt personnel, souci de protection de l’environnement (cf. syndrome NYMBY: Not in my Backyard). Participation accrue au débat, action militante croissante.

C.  Lexistence de nouvelles dynamiques spatiales

2 p. 174, Place de l’agglomération parisienne en France et en Europe

Comment a évolué le poids de Paris par rapport aux principales agglomérations françaises ?

Développement des métropoles d’équilibre (2 millions d’habitants, plus de services). L’écart entre Paris et les autres agglomérations s’est atténué. On est passé d’un rapport de

Disparité Est Ouest a substantiellement diminué : agriculture fortement modernisée dans le Nord-ouest. Emplois, formations et activités culturelles, meilleure qualité de vie qu’à Paris. Population des villes du Sud et de l’Ouest éloignées de la capitale ont connu une forte progression.

Forte progression de l’industrie à l’ouest de l’axe Seine Rhône au détriment des zones minières ou textiles de la partie orientale et du Nord.

1 p. 174, Carte, Variation annuelle de la population

Quel déséquilibre traditionnel s’est largement estompé ?

Héliotropisme, diagonale du vide

Opposition schématique entre la jeunesse de la France du Nord et le moindre dynamisme de la France du Sud. Fortes variations annuelles de la population des régions de l’Ouest, du Sud-ouest et du Sud-est. Phénomène d’héliotropisme (attraction exercée par les régions ensoleillées). Une route des hautes technologies se met en place le long du littoral méditerranéen.

Variation faible des régions du Nord et de l’Est (hormis l’Alsace). Recul démographique de quatre régions du Nord-est au centre (Champagne-Ardenne, Bourgogne, Auvergne, Centre, Limousin), diagonale du vide (même si le terme est exagéré) aux faibles densités et profondément rurale, processus de dépeuplement et de déprise.

6 p. 175, Faut-il affaiblir Paris ?

- Pourquoi peut-on parler de paradoxe parisien ?

Macrocéphalie : situation où une ville est exagérément développée par rapport à la population et aux autres villes du pays.

Une des quatre villes d’Europe  à l’influence mondiale (11.2 millions de personnes, 30% du PIB, Ile de France 40% du PIB avec moins de 25% de la population). La ville de Paris est aujourd’hui un atout considérable pour la nation. C’est une ville mondiale et dans le contexte de mondialisation que nous connaissons (voir chapitre « Le monde aujourd’hui… ») ces villes méritent d’être renforcées car elles sont au cœur la mondialisation, et ainsi on peut dire que Paris est un nœud décisionnel d’influence mondiale (Bourse, quartier de la Défense siège de l'UNESCO, Musée du Louvre,..).

Paris est la seule agglomération française qui peut constituer un pôle de puissance à l’échelle européenne et mondiale. Rôle privilégié dans les activités de hautes technologies et dans les pouvoirs de décision économique.

Importance économique, même pour les villes de province car Paris redistribue sa richesse en commandant à la province certaines activités, et par le biais de le redistribution de l'impôt au niveau national.

Ile de France, 20% de la population sur 2% du territoire, troisième région d’Europe pour l’attractivité des capitaux étrangers derrière le bassin de Londres et la Catalogne.

On peut ainsi parler d’un paradoxe parisien car Paris prend des décisions pour aménager l’espace français et il est tenté de réduire son poids, tandis que dans le même temps, Paris cherche à renforcer son rôle sur la scène mondiale.

 

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 09:39

        I.            Le territoire français ou les territoires français ?

Problématique : Quels sont les facteurs de différenciation au sein du territoire français, quels sont les déséquilibres qui existent au sein de ce territoire ?

A. Les différents milieux « naturels » du territoire français : doc polycopié et doc 2 p. 168 :

         Tout d’abord il est bon de noter la position de la France au sein de l’Europe. On peut ainsi affirmer que la France est un « finisterre » (finistère) continental ouvert sur 4 mers. La France est aussi un isthme (bras de terre qui se jette dans la mer) privilégié de l’Europe, car elle est au contact de nombreux pays qui vont développer avec elle des relations transfrontalières privilégiées dans le cadre de l’espace européen économique. La France est ainsi un carrefour européen important.

          Les Milieux de la France : espace naturel ou aménagé qui entoure un groupe humain.

1/ Les milieux littoraux : des milieux fragiles dont l’espace est l’objet d’une concurrence rude entre les différents acteurs spatiaux.

2/ Les milieux de montagne : des milieux qui rendent l’installation de l’homme difficile, mais qui sont néanmoins aussi l’objet de pressions de la part de l’homme

3/ Les milieux de plaine : composent la majeure partie du territoire français. Ils permettent en général une installation facile de l’homme, mais les risques d’inondations sont présents le long des fleuves et des grosses rivières.

4/ Les milieux tropicaux ou subtropicaux pour certains DROM-COM (1p 166)

Objectif :

1/ à partir des cartes proposées dans le polycopié, essayer de déterminer quels sont les différentes composantes « naturelles » du territoire français.

2/ à partir des cartes proposées essayer de déterminer quels sont les obstacles à l’installation et à la circulation des hommes. Déterminer également quelles sont a priori les espaces d’installation et de passage privilégiés du territoire français.

Trace écrite : Le relief, le climat, et les fleuves composent autant d’éléments naturels qui selon les cas de figures favorisent ou non l’installation et la circulation des hommes. Cependant, de nos jours la société française est une société développée et à ce titre le développement permet de réduire les effets des contraintes naturelles. Voyons à présent ou se répartissent la population et les activités en France.

B. Les oppositions au sein du territoire français :

1/ A l’échelle locale : une opposition ville/campagne : La population totale de la France est estimée à un peu plus de 64 millions d’habitants en janvier 2010. La densité moyenne d’habitants est de 112h/km², contre une moyenne mondiale de 37, et une moyenne européenne de 116 hab/km². Cependant cette densité moyenne cache de grandes disparités. Ainsi en France 80% de la population vit en ville, on dit que le taux d’urbanisation (pourcentage de personnes vivant en ville) est de 80%. Cela signifie donc que seulement 20% de la population vit en milieu rural (seuil de 2000 habitants pour une ville en France).

Néanmoins il faut se méfier de ces chiffres car de nos jours se développe le phénomène de périurbanisation : urbanisation qui se produit à la périphérie des villes au détriment des campagnes

2/ A l’échelle nationale : une opposition Est/Ouest qui a substantiellement diminuée.  Doc 3p 172 « Les 3 France en 1968 ». Analyser le graphique.

On observait traditionnellement une opposition entre la France de l’Est, plutôt industrielle et la France de l’Ouest, traditionnellement plus rurale. Ceci est train de s’atténuer. Pourquoi ?

Doc 7 p. 159 : « La crise de la sidérurgie en Lorraine ». Faire les 2 questions du manuel.

Document cartographique 1p. 172 : « Les grandes politiques d’aménagement du territoire jusqu’au milieu des années 1970 ».

Question : quelles ont été les actions menées en faveur d’un rééquilibrage des activités entre l’est et l’ouest de la France ?

Réponse : tout d’abord, une aide à la création d’emplois industriels pour l’ouest de la France (régions entre Nantes, Poitiers et Toulouse). Ensuite ont été aménagées des zones de rénovation rurale ;  dans ces zones l’agriculture a été très fortement modernisée, et par conséquent elle est devenue moins gourmande en main d’œuvre. Cette main d’œuvre a donc été libérée pour pouvoir occuper des emplois industriels dans les années 70.

3/ A l’échelle nationale : une opposition Paris/ province. Doc 1 p. 172

On observe une hypertrophie (développement excessif)de la capitale vis-à-vis du reste du pays. En effet Paris et son agglomération concentre 20% de la population nationale, sur 2% du territoire.

Doc 2 p. 172 : « Les raisons de la toute puissance parisienne ».

Question 1 : quels sont les éléments du texte qui expliquent la « toute puissance » parisienne.

Réponse : La survalorisation du rural-paysan jusque dans les années 50.

Question 2 : Quelles conséquences résultent de cette toute puissance pour les métropoles de province ?

Réponse : celles-ci  n’étaient pas réellement considérées comme des métropoles mais plutôt comme des villes « symbole d’une région rurale », le texte parle « d’expression urbaine de la base rurale ».

Question 3 : selon vous quels sont les éléments qui justifient aujourd’hui la suprématie parisienne (pensez au cours sur la mondialisation).

Réponse : Paris concentre aujourd’hui toutes les activités décisionnelles et les services de haut niveau. Paris est le lieu ou se trouve le pouvoir politique, économique, mais aussi culturel d’un certain point de vue.

Trace écrite : En 1947 est paru un livre de J.F. Gravier « Paris et le désert français » qui attira l’attention sur un nécessaire rééquilibrage entre Paris et la province. Cette expression soulignait aussi l’extrême centralisation parisienne des pouvoirs politiques, économiques et culturels. C’est cependant un peu plus tard que l’Etat a engagé une politique d’aménagement du territoire, avec la création de la DATAR en 1963 (délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’action régionale).

 

 

C. Un ou des territoires français ?

    Comme nous venons de le voir le territoire français n’est pas uniforme. Un territoire étant un espace approprié (et qui possède une identité), et borné (avec des frontières), n’y’a-t-il pas alors des territoires français ?

      On peut supposer que oui, car nous avons constaté qu’il existait une France de l’Ouest, et une de l’Est qui possèdent leur propre caractères et ce malgré les atténuations récentes. Ainsi l’Ouest est plutôt perçu comme rural et agricole (et c’est le cas) tandis que l’Est serait plus industriel et urbain (c’était le cas auparavant).

     De la même manière on peut différencier une France du Nord et une France du Sud en termes de jeunesse de la population. Distribution de 2 cartes représentant les moins de 20 ans et les plus de 60 ans dans la population française en 2007.

      De plus le territoire français ne se résume pas au seul territoire métropolitain, il comprend également les DROM-COM : cf carte de la présence française dans le monde 1p. 166.

Question : Nommez tous les DROM et situez les sur la carte. Faites ensuite la même chose avec les COM.

Question 2 : quelles remarques pouvez vous faire au sujet de l’identité territoriale des ces territoires en dehors de la métropole.

Réponse : Les DROM des Antilles, ainsi que la Guyane, et aussi la Réunion appartiennent au territoire français. Cependant la culture des Antilles, ainsi que l’identité des ces îles est davantage créole que parisienne (en brossant le portait à gros traits, et sous réserves d’exceptions nombreuses bien entendu). De même le département de la Réunion est partagé entre différentes influences culturelles (française, africaine, indienne,…).

Trace écrite : On peut ainsi affirmer qu’il n’existe pas un, mais des territoires français. Cependant un des grands principes républicains qui guide notre pays est celui de l’égalité territoriale, mais aussi de la continuité territoriale. Il n’existe ainsi pas de frontières entre Paris et Fort de France par exemple, en vertu de ce principe de continuité territoriale. C’est pour cela que les DOM appartiennent à l’UE, même si pour ces derniers on utilise le terme de « régions ultrapériphériques ».

Surtout ce qui est important c’est le principe républicain de l’égalité territoriale, car c’est ce principe qui va mener à la création de politiques d’aménagement du territoire, que nous allons désormais voir.

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 09:37

Le territoire français et son aménagement.

 

Instructions Officielles : « On observera le territoire dans ses composantes naturelles. L’observation des déséquilibres au sein de ce territoire conduira à l’étude des politiques d’aménagements menées à toutes les échelles : collectivités territoriales, Etat, mais aussi Union Européenne. Enfin l’étude du rayonnement mondial de la France permettra d’approcher son rôle culturel, économique mais aussi géostratégique en accordant toutes leurs importances aux DOM-TOM »




Le territoire national est le lieu de vie de plus de 62 millions de Français qui se répartissent inégalement sur un territoire métropolitain de 550 000 km². Ainsi la population est inégalement répartie et se concentre plutôt dans les zones urbaines : elles sont donc très fortement occupées et aménagées.

• La France est un pays composé de milieux variés. Le milieu est le cadre géographique dans lequel vit une société : dans un milieu, l’homme et la nature interagissent l’un sur l’autre. La nature n’est donc plus « naturelle » car elle est transformée par les sociétés humaines. Même si la richesse et la technique permettent aux hommes de s’affranchir de certaines contraintes, un territoire reste un lieu à aménager pour y vivre et pour y circuler. Ainsi les climats en France sont variés, ainsi que les formes du relief et la végétation.

• A toutes les échelles, l’économie est le principal acteur des transformations des milieux et des espaces. Les activités économiques artificialisent les milieux : construction d’entreprises, aménagement d’axes de transport…  bouleversent les équilibres naturels et influent sur le dynamisme de certains espaces et dictent l’organisation du territoire national. Elles inscrivent la France dans la dynamique de la mondialisation et tentent de la maintenir au rang des grandes puissances.

(introduction d’après Florian Nicolas link)

Introduction cours 1ère AA2:

Le territoire français est comme tout territoire un espace borné (frontières) et approprié (identité). Ce territoire est le résultat d’une construction historique. Pour autant de nombreux déséquilibres existent au sein de cet espace. Doit-on alors parler d’un territoire français, ou des territoires français ? Surtout, ces déséquilibres visent à être réduits par des politiques d’aménagements qui sont le fruit d’acteurs à différentes échelles. On peut alors se demander si les politiques d’aménagement des territoires sont conçues et appliquées dans une perspective de développement durable.

Aménagement (du territoire) : L'aménagement du territoire désigne l'action publique qui s'efforce d'orienter, d'influer sur la répartition des populations, leurs activités, leurs équipements dans un espace donné et en tenant compte de choix politiques globaux.  C'est par leurs politiques d'aménagement du territoire que les sociétés agissent pour corriger les déséquilibres, orienter les développements spatiaux à partir d'un projet global et prospectif.

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 06:04

Vendredi 03 avril 08 :

Blague russe à mettre en parallèle avec les manières dont ont usées  les différents dirigeants soviétiques pour arriver au communisme.

Blague qui circulait en URSS sur le régime communiste :

« Staline, Khrouchtchev, Brejnev et Gorbatchev sont dans un train (celui du communisme). Le train tombe en panne…

Staline : il faut tuer le conducteur ! (et il le fait exécuter)

Khrouchtchev : décision stupide ! il faut réhabiliter le conducteur !

Brejnev : fermons les rideaux, écoutons un disque et faisons comme si le train avançait, et peut être il repartira !

Gorbatchev : non : il faut pousser le train !

Conclusion : les quatre poussent le train, mais quatre hommes ne suffisent pas à faire avancer le train. De plus, le seul qui pouvait les aider, le conducteur, a été tué par Staline »

II. De la détente à la guerre fraîche :

A.     La détente (1962-1974) : Les deux grands s’entendent pour assurer la cogestion du monde

Document 1p. 48 

Question : que montre cette image ? Qui est l’ours ? L’aigle ? La colombe ? Pourquoi est-elle dans un berceau ? Que tient-elle dans son bec ?

Définition du terme « détente » : La coexistence pacifique est une doctrine venue du monde communiste, alors que la doctrine de la détente vient de l’Occident. Le principe de la détente consiste à renoncer à toute "croisade" contre le camp communiste et à laisser le camp adversaire imposer son hégémonie dans sa zone d’influence, à condition qu’il se garde d’intervenir dans l’autre camp. Le but est de préserver la paix mondiale et d’éviter de se ruiner dans la course suicidaire aux armements

Ce principe satisfait Brejnev car l’U.R.S.S. peut dominer une partie du monde et les apparatchiks peuvent consolider leur pouvoir à l’intérieur du monde communiste. Ce principe convient aussi à Nixon (élu en 1968) et à son conseiller pour les affaires étrangères Henry Kissinger  qui ne veulent plus que les États-Unis s’épuisent à jouer le rôle de gendarme du monde. La période de la détente peut être arrêtée en 1973 avec la guerre du Kippour ou plutôt en 1975 avec les accords d’Helsinki, qui décrètent l’inviolabilité des frontières en Europe.

1963 : installation du « téléphone rouge » entre Moscou et Washington, en réalité c’est une ligne directe (mais elle n’est pas rouge !). L'installation de cette ligne fait suite à la crise des missiles de Cuba en 1962.

 

1/ L’équilibre de la terreur : La fin de la course aux armements ?

a.       Les signaux de la détente :

1963 : le traité de Moscou interdit les essais nucléaires dans l’atmosphère: ce traité n’est signé ni par la Chine ni par la France, qui souhaitent ainsi conserver leur marge de manœuvre en termes de politique étrangère. En effet, en ne le signant pas la France et la Chine montrent qu’elles souhaitent poursuivre leur programme d’armement nucléaire. Cela leur permet de se créer leur propre « bouclier nucléaire » et ainsi de ne pas être tributaire de celui des deux supergrands.

1968 : traité de  non prolifération des armes atomiques pour éviter la multiplication des états détenteurs de l’arme nucléaire.

1972-78 Accords SALT (Strategic Arms Limitation Talks) : discussions  entamées en 1969 : consacrent la parité URSS/USA et prévoit la limitation des stocks d’armes, et des vecteurs de lancement.

b.      Mais la réalité de la poursuite de la course aux armements :

Cette rivalité économique continue dans le domaine spatial : 1957 : 1er satellite Spoutnik, 1961 : 1er homme dans l’espace, 1969: 1er homme à marcher sur la lune. La course à l'espace est aussi à mettre en lien avec la capacité à lancer des missiles inter-continentaux.

Parallèlement à ce renforcement technologique, les 2 grands s’affaiblissent à travers des crises internes à chacun des 2 blocs.

2 / La fissuration des 2 blocs : Les 2 grands remis en cause.

Les Etats-Unis : montée de l’antiaméricanisme suite à l'intervention américaine au Vietnam : Ils doivent faire face au développement de l’antiaméricanisme de la part de la France en particulier et des opposants à leur intervention au Vietnam.

- En Europe:

à La politique d’indépendance de la France : illustrée en la personne du général De Gaulle. Retrait du commandement intégré de l’OTAN (mais pas de retrait de l’OTAN) en 1966.

La décolonisation terminée Algérie en 1962 et Afrique Noire Années  1960 : Le général de Gaulle veut restaurer l’indépendance politique et militaire de la France.

 La France condamne l’intervention des Etats-Unis au Vietnam et encourage les mouvements d’émancipation des peuples d’Amérique Latine. Cependant lors des grands moments de tension la France reste du côté des USA. (Exemple en 1962).

à Politique d’ouverture à l’est (« Ostpolitik ») du chancelier allemand Willy Brandt dès 1969 : but est de se rendre sympathique aux soviétiques et aux allemands de l’est pour éviter qu’ils ne tentent une invasion.

-En Asie : La guerre du Vietnam (1963-1975)

Le Vietnam avec le Cambodge constituent l’Indochine, colonie française qui obtient son indépendance à la suite des accords de Genève de 1954 qui mettent fin à la guerre commencée en 1946 . Ho Chi Minh proclame l’indépendance de la république démocratique du Vietnam à Hanoi en 1946

Après la défaite française de Dien Bien Phu (1953), le pays placé sous contrôle de l’ONU est divisé par le 17e parallèles :   -      Le Nord communiste est dirigé par Ho Chi Minh et soutenu par l’URSS.

                           -       Le Sud pro-occidental est dirigé par Diem et soutenu par les Etats-Unis.

Au Sud une guérilla naît de l’opposition des Viêt-Congs (vietnamiens du sud qui sont communistes) qui créent le Front de Libération National.

En 1964, les USA décident d’intervenir militairement, fidèles à leur politique d’endiguement du communisme (selon la théorie des dominos). Ils interviennent en prenant le prétexte d’un incident avec l’un de leurs navires militaires dans le Golfe du Tonkin.

En 1968, Nixon décide la «vietnamisation» du conflit c’est  à dire le désengagement des GI’s au profit des vietnamiens, tout en bombardant les pays frontaliers (Cambodge et Laos) qui soutiennent l’arrivée de renforts chinois par l’Ouest.

1973 : Accords de Paris marquent le retrait des américains et la fin de la guerre du Vietnam

1975 Prise de Saigon, capitale du Sud, par les communistes du Nord et marque ainsi l’échec des Etats-Unis.

En Amérique Latine: document 2 p. 48.

D’autres mouvements révolutionnaires s’opposent aux Etats-unis influencés par la révolution cubaine de Fidel Castro et d'Ernesto Che Guevara en Bolivie. (« Allumer, 1, 2, 3, plusieurs Vietnams… » en Amérique Latine selon l’expression d’Ernesto Che Guevara mort en 1967).

Au Chili, à la suite d’élections légales le président socialiste Salvador Allende est élu mais un coup d’état soutenu par les USA et la CIA favorise l’arrivée au pouvoir du dictateur pro-américain, Augusto Pinochet (prétextant la théorie des dominos, et mettant en œuvre son corollaire : le roll-back)


  2/ L’URSS: Les investissements dans l'armement se sont fait au détriment de l'amélioration du niveau de vie de la population. L'URSS est dépendante de l'Occident pour ses importations de céréales (blé américain).

L'autorité de Moscou est peu à peu contestée : apparition de la figure du « dissident » en Occident, avec la publication de « L’archipel du goulag » d’Alexandre Soljenitsyne, en 1974 qui raconte l’histoire de prisonniers du goulag, de ce qu’ils ont enduré et pourquoi ils l’ont enduré. (porte sur période 1918-1956, fini d’écrire en 1968)

C/ Des bonnes relations illusoires (1963/75) : Négociations bilatérales mais la méfiance persiste.

A partir du moment où il y a une parité de l’arsenal militaire, l’entente s’accompagne de négociations politiques et économiques.

Sur le plan politique:

Chacun décide de ne pas intervenir dans la politique intérieure de chaque bloc et de laisser chacun gérer sa sphère d’influence.

Mise en place d’un “Condominium” c’est-à-dire un accord de co-domination entre les deux grands afin d'exclure des décisions importantes les autres puissances.

Richard Nixon et Leonid Brejnev (nouveau 1er secrétaire du PCUS) se rencontrent en 1972, 73 et 74

Sur le plan économique

Le commerce URSS/USA est multiplié par 10 entre 1971 et 1975. Les USA fournissent le blé dont les soviétiques ont besoin. En effet la situation intérieure soviétique est difficile avec des pénuries fréquentes et qui concernent aussi bien les biens de consommation, que la nourriture (doc 4p. 48)

Sur les deux plans : économique, politique. Les accords d’Helsinki signés en 1975 réunissent 33 états européens et les  USA et URSS : ils  permettent la coopération et la libre circulation des hommes et des marchandises en Europe. Cette conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) marque l’apogée de la détente. Elle prévoit le renforcement des échanges, une coopération technique et le respect des droits de l’homme.

Pendant ce temps, le Tiers-monde continue d’être le champ d’affrontements idéologiques et économiques entre les deux grands.

 

B.      La guerre fraîche (1975-1985) :

 

à Reprise de l’expansionnisme soviétique : (carte à projeter du monde en 1980)

En Afrique, des régimes socialistes soutenus par Moscou voient le jour après leur accession à l’indépendance : Mozambique et Angola en 1975, Ethiopie en 1977. De plus de nombreux pays africains signent des accords de coopération avec Moscou (Congo, Bénin, Mali, Guinée,….).

 

En Asie : le Vietnam allié de l’URSS assujettit le Laos et envahit le Cambodge.

En 1979 : « coup de Kaboul » : les soviétiques envahissent l’Afghanistan (déclecnchant la Guerre d'Afghanistan de 1979 à 1988). Ils vont s’y enliser comme les USA au Vietnam, mais ils menacent ainsi le Golfe Persique et l’approvisionnement occidental en pétrole. En « représailles » les USA boycottent les JO de Moscou en 1980.

 

En Amérique Latine : Cuba et l’URSS soutiennent les guérillas d’Amérique centrale (sandinistes au Nicaragua, Guatemala, Salvador : cf carte projetée)

 

En Europe : installation de missiles SS-20 moyenne portée (toutes les villes d’Europe).

Les pays européens craignent alors un « découplage » entre leur sécurité et celle des USA (qui protège les pays européens avec son potentiel nucléaire et des vecteurs courte, moyenne, longue portée).

Les européens demandent alors aux USA, par le biais de l’OTAN, l’installation de missiles similaires en Europe.  Chose acceptée en 1979 par le biais de la « double décision » (d’abord négocier un retrait des missiles soviétiques et en cas de refus l’installation de missiles Pershings II ).

 

è Contre-attaque des USA  dès le début des années 80

1980 : nouveau président US : Ronald Reagan (1980-1988) : il dénonce « l’empire du mal », augmente le budget militaire, arme la résistance afghane et les forces contre-révolutionnaires en Amérique centrale (opérations secrètes de la CIA). 

 

1983 : il lance « l’initiative de défense stratégique » (projet guerre des étoiles) pour créer un bouclier laser anti-missile de l’espace et rendre le territoire US inviolable. C’est un autre moment de tension fort et de paroxysme de la guerre froide, car cette initiative rend caduc l’équilibre de la terreur et met les soviétiques dans une position dangereuse. 

 

1983 : paroxysme de la crise des euromissiles : Reagan décide de faire installer des missiles moyenne portée en Europe susceptible d’atteindre le territoire soviétique (missiles Pershings II). Les soviétiques tentent de jouer sur l’opinion publique allemande pacifiste et anti-nucléaire (là ou il avait été décidé d’installer les missiles, ce qui posait problème à une partie de la population car en cas d’incident ils seraient les premiers visés par les têtes nucléaires soviétiques).

Doc 5 p. 49 : « une nouvelle cohésion du bloc occidental ».

Question : comment Mitterrand considère t’il l’arme nucléaire ? Définissez les termes de « Détente » et d’« Ostpolitik ». Expliquez le terme de « découplage ». Pourquoi Mitterrand prononce t’il ce discours ? Quel est son auditoire ? Quel écho aura ce discours ?

Cependant l’installation se fait, tandis que les soviétiques dès 1983 conditionnent leur retrait à l’abandon du programme « d’initiative de défense stratégique », qui rendait caduc l’équilibre de la terreur (En effet, si les USA pouvaient détruire les missiles soviétiques à partir de l’espace et que les soviétiques n’en étaient pas capables,  les soviétiques devenaient ainsi les seuls à être vulnérables).

 

 

C.      Vers une fissure des blocs ? Les cas français, chinois et les pays non-alignés.

 

France :

1957 : Traité de Rome : création de la CEE et ainsi de l’intégration européenne (économique).

1960 : la France possède la bombe A, se démarque des positions US (De gaulle « n’aimait »pas les américains, qui avait essayé de l’évincer du pouvoir à la fin de la seconde guerre mondiale).

1963 : traité franco-allemand d’amitié et de coopération : Traité de l’Elysée.

1966 : retrait du commandement intégré de l’OTAN.

 

Chine : Doc 3p 48 : « Le rapprochement sino-américain ».

En quoi ce texte essaie de montrer que le rapprochement des 2 puissances contribue à la Détente ? N’y a-t-il pas des arrières pensés derrière ces bonnes intentions ? Quelles peuvent-elles être ?

 

1959 : sommet Khrouchtchev/Eisenhower : URSS décide de ne plus aider la Chine à se doter de l’arme nucléaire.

1968 : Nixon président, aidé par son conseiller Henri Kissinger décide de se rapprocher de la Chine.

1971 : diplomatie du « ping-pong » (cf. le film « Forrest Gump »). Rapprochement sino-américain, avec des accords économiques. La Chine ainsi se désolidarise de l’URSS, ce que cherchait à faire les américains.

1978 : Den Xiao Ping lance une nouvelle politique économique en Chine, et instaure de fait le capitalisme économique dans certaines zones franches (le long du littoral pacifique) qui sont dès lors ouvertes aux entreprises étrangères. Cette attitude se démarque là encore de la position de l’URSS qui ne tolère aucunement le capitalisme à cette date.

Pays non-alignés :

1947 : Yougoslavie rompt toute relation diplomatique avec l’URSS.

De 1945 à 1975 : quasiment toutes les colonies accèdent à l’indépendance, et par la même ont une place à l’ONU qui devient alors une tribune ou les peuples peuvent s’exprimer. Malgré l’instrumentalisation des anciennes colonies par les superpuissances, un mouvement se dessine : celui des non-alignés qui naît en 1955.

1955 : Conférence de Bandoung.29 pays ex-colonies proclament leur neutralisme et le principe de la coexistence pacifique, leur refus d’aligner leur politique que celles des deux blocs. C'est la naissance du Tiers-monde.

1961 : la conférence des pays non-alignés se tient à Belgrade (Yougosalvie) et la Yougoslavie y est représentée.

 

Cependant malgré les principes des pays comme Cuba ou la Yougoslavie, nous montre que la réalité était différente et que cette organisation manquait de cohésion.

 

IV. La fin de la guerre froide et le nouvel ordre mondial :

 

A.     La fin du communisme en URSS et en Europe de l’Est. Doc 7p. 49 de Gorbatchev (1991).

En 1985 : Mikhail Gorbatchev devient 1er secrétaire du PCUS, il hérite d’une situation désastreuse sur le plan économique (doc. 4p. 48). Pour y remédier il met en place la PERESTROÏKA (= politique de restructuration économique et sociale). Mais celle-ci va échouer devant la résistance des apparatchiks soviétiques.

Sur le plan militaire, l’IDS (initiative de défense stratégique) de Ronald Reagan rend en théorie obsolète l’arsenal nucléaire soviétique. Ceux-ci doivent donc continuer à investir dans le secteur de l’armement pour rattraper ce retard. Cependant cette course à l’armement va mener l’URSS à la faillite.

La crise économique en Union Soviétique mécontente le peuple, et dans le but d’améliorer la situation politique intérieure Gorbatchev met en place la GLASNOST (transparence). Cependant ces réformes vont être insuffisantes aux vues des difficultés que connaît le pays.

Un des effets induits par cette libéralisation relative du système soviétique réside dans le fait que les états satellites vont évoluer plus librement, car Gorbatchev (1985-1991) pense préserver le système en le démocratisant et en abandonnant les « possessions extérieures » (Tiers-Monde, retrait d’Afghanistan). Cependant à cette date le Pacte de Varsovie est toujours valable

Ainsi la Hongrie dès 1989 commence à ouvrir ses frontières avec l’Autriche. Les allemands de l’est vont alors tenter de s’enfuir par ce biais. Puis face à l’augmentation du nombre de demande de passeports le gouvernement de la RDA emboite le pas et ouvre aussi se frontières avec la RFA. Le mouvement grandit et dans la nuit du 9 novembre 1989, le mur de Berlin chute. Tout un symbole. Cependant à cette date personne n’imagine encore la fin de l’URSS, car le Pacte de Varsovie est encore d’actualité.

C’est seulement deux ans plus tard en 1991 que l’URSS va s’effondrer. Elle va imploser sous le poids des différentes nationalités qui la compose, et qui à la faveur de la glasnost ont souhaité s’émanciper : renouveau des nationalismes.

De plus début 1991, les USA interviennent pour la 1ère fois en Irak, après que celui-ci ait envahi le Koweït. Georges Bush (Père) s’entende donc secrètement avec Gorbatchev pour éviter une intervention soviétique dans cette région, et en contrepartie il assure l’URSS du soutien américain pour redresser le pays, et le faire sortir du communisme dignement : l’affrontement des deux blocs se termine par une victoire occidentale.

 

B.      Nouvel ordre mondial ?

Dans un 1er temps, l’effondrement de l’URSS laisse émerger les nationalismes en Europe : une dizaine de nouveaux états sont crées, alors que l’Allemagne se réunifie (Traité 2+4) après la signature du traité de paix entre les puissances occidentales et soviétique.

La Yougoslavie éclate et sombre dans la guerre civile (1990-1993). Elle se fragmente en différents états, dont le dernier en date est le Kosovo (proclamation de son indépendance en 2007).

L’Afrique est le territoire ou le plus grand nombre de guerres civiles éclatent du fait de l’absence de soutien aux régimes en places par le « grand frère » soviétique. De nombreux conflits interethniques divisent alors ce continent, pour qui les années 1990 sont des années noires. Notons d’ailleurs que ces divisions sont parfois entretenues par les autres puissances, et parfois même ont pour origine des décisions coloniales (ex : Rwanda : la distinction entre Hutus et Tutsis avait été matérialisée sur les cartes d’identité par l’ex-puissance coloniale alors que cette distinction au départ n’avait aucune raison d’être).

Les intégrismes se développent de toutes parts. En Afghanistan, les Talibans prennent le pouvoir, la droite extrémiste et intégriste est au pouvoir en Israël durant ces années. Egalement en Inde de la part des Hindous contre les musulmans (doc 5p. 51),

Doc 3p. 50 « La multiplication des attentats 2002-2003 ». Quelles sont les cibles privilégiées du terrorisme ? Les américains, les occidentaux, et les juifs ou qu’ils soient dans le monde.

Le terrorisme islamiste se développe et atteint son paroxysme le 11 septembre 2001 lors des attentats contre le World Trade Center à New-York revendiqués par O. Ben Laden et son réseau (Al-qaida). Pour la 1ère fois de son histoire le territoire américain est atteint. Les USA dès lors décident d’intervenir partout dans le monde lorsque leurs intérêts semblent menacés, et ils ont le pouvoir économique, politique et militaire de le faire. Ils interviennent ainsi en 2003 en Irak, pour défaire Saddam Hussein qu’ils soupçonnaient (à tort) de posséder des armes de destruction massive. Ils interviennent aussi en Afghanistan et ils défont le régime intégriste des Talibans soupçonnés d’entretenir le terrorisme international.

Définition intégrisme : terme qui se réfère en premier lieu au domaine religieux et qui au départ consiste en respect strict de la tradition, et une interprétation littérale des textes sacrés.

Le Moyen Orient (voir définition p. 51) est devenu depuis la création d’Israel en 1948, une source de conflits majeurs. Les problèmes géopolitiques s’y accumulent (nationalités, ethnies, religions, ressources naturelles très convoitées comme l’eau et le pétrole : le tout inégalement réparti ce qui ne manque pas de poser problème).  Voir carte synthétique « Le Moyen-Orient : un concentré de tous les risques » doc 2p. 50.

 

Conclusion IV : Alors que personne ne l’imaginait, l’URSS s’est brutalement effondrée en 1991. Du point de vue des relations internationales cet effondrement est dû en grande partie à la course aux armements que celle-ci livrait aux USA. Cependant l’attitude du dirigeant Gorbatchev fut elle aussi décisive, car en impulsant les réformes intérieures et en discutant avec les américains, il est à l’origine de la fin du communisme soviétique. Les conséquences de cet effondrement ont été et sont nombreuses, on notera surtout que les USA sont désormais à la seule superpuissance. On notera également que la décennie 1990 a vue la montée des nationalismes et des intégrismes un peu partout dans le monde. Surtout, depuis les années 2000 on assiste à une poussée du terrorisme qui bouleverse les règles des relations internationales : en effet désormais « l’ennemi » n’est plus aussi clairement identifiable qu’il l’était à l’époque de la guerre froide… Le nouvel ordre mondial n’est donc pas toujours en ordre, mais il semble bien dominé par les Etats-Unis.

 

                                                

 

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 21:29

III.                  De la coexistence pacifique à la crise des missiles de Cuba (1953-1962) :

A.    1953-1956 : le dégel :


è
5 mars 1953 : mort de Staline et ascension de Nikita Khrouchtchev au poste de 1er secrétaire du PCUS, en 1953.


è
Khrouchtchev  devenu le nouveau 1er secrétaire du PCUS définit des nouvelles « relations d’amitié » entre les deux grands et la nécessité d’une « coexistence pacifique ». Néanmoins l’idée de la victoire du communisme sur le socialisme n’est pas abandonnée, mais cette victoire est envisagée de manière pacifique car il faut pour le camarade Khrouchtchev gagner du temps (car l’URSS est très mal en point économiquement, et la situation intérieure est dramatique, avec notamment des famines qui éclatent résultant de l’incohérence de Staline dans la gestion des affaires)

è La guerre dès lors tente de se transforme en compétition acharnée entre les deux blocs et cette compétition va prendre des formes multiples et diverses :

_ Propagande plus ou moins déguisée (docs 1 et 4 p. 42)

_ Rivalité dans le domaine technique et scientifique, et notamment dans le domaine spatial (intérêt particulier car les fusées sont les vecteurs des têtes nucléaires) (doc 3 p. 43)

_ Dans le domaine de l’art : rivalité entre le réalisme socialiste et l’art abstrait, rivalité dans le domaine cinématographique (cf. péplums ou Rome représente l’URSS, impérialiste bien souvent, et le héros symbolise l’américain qui essaye de s’émanciper de la tutelle romaine).

_ Dans le domaine de la culture: opposition et rivalité entre le mode de vie occidental basé sur la société de consommation, et le modèle sociétique basé sur la collectivité, et ou l'individu n'est qu'un élément au service de celle-ci.
_ Espionnage dont on retrouve la thématique dans de nombreux films d’époque, et dont on a vu la paranoïa qu’il a provoqué aux USA avec la vague du maccarthysme (doc 6 p. 43)

è En 1956 lors du XXème Congrès du PCUS, Khrouchtchev dénonce les crimes de Staline et développe le concept de « déstalinisation ». Il accorde une amnistie aux anciens condamnés pour complicité avec la nazisme et il libère les anciens adversaires de Staline (pour se trouver une nouvelle assise politique dans le pays !!!).

è 1953 : fin de la guerre de Corée qui se termine par un statu quo et l’établissement d’un régime communiste de type stalinien au nord, et une dictature à la solde des américains au sud.

è 1954 : accords de Genève : Les colonies françaises (Laos, Cambodge et Vietnam) obtiennent leurs indépendances. Le Vietnam divisé en deux est communiste au Nord et pro-occidental au Sud.

è Eisenhower (Républicain) remplace Truman (Démocrate) à la présidence des EU en 1953. Il est lui aussi favorable à la paix et encourage le dégel.

è Il existe une volonté de coexister mais parallèlement, les 2 blocs se consolident :

è USA consolide son réseau d’alliances militaires pour encercler l’Urss et endiguer le communisme : carte p. 47 : le monde au début des années 60.

Amérique

OEA

Organisation des Etats Américains

1948

Toute l’Amérique sauf le Canada

Océanie

ANZUS

 

1951

Australie, Nouvelle Zélande, USA

Asie

OTASE

Association des Etats du Sud Est Asiatique

1954

Australie, Nouvelle Zélande, Philippines,

Thaïlande, Pakistan, France, RU

Afrique

Pacte de Bagdad

(CENTO)

 

1955

Turquie, Irak, Iran, Pakistan, RU

 

è URSS répond par  la création du pacte de Varsovie en 1955 qui réunit militairement l’URSS et les 7 Etats satellites d’Europe de l’Est (Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, République démocratique allemande (RDA), Roumanie et Tchécoslovaquie). Les forces de ces pays sont placées sous un commandement unifié (soviétique). Elles interviendront dans les pays du Pacte eux-mêmes, en Hongrie puis en Tchécoslovaquie.

è Le lendemain de la création en signe d’apaisement vis-à-vis de l’ouest il signe un traité de paix avec l’Autriche et les troupes soviétiques évacuent ce pays qui devient alors neutre.

è Cependant en parallèle l'URSS tente de se rapprocher des Etats colonisés qui réclament leurs indépendances, et elle s’allie avec la Chine.

    

 

B.    1956-1962 : le retour des crises

 

Chaque conflit devient désormais un terrain d’affrontement indirect entre les deux systèmes d’alliances.

 

è 1ère crise : Novembre 1956 : La nationalisation du canal de Suez par Nasser.

1/ Le président égyptien Nasser décide unilatéralement de nationaliser le canal de Suez qui appartenait aux anglais et aux français. Ceux-ci décident alors, avec les israéliens de préparer un débarquement. Les israéliens envahissent le Sinaï, les français et les anglais se préparent à intervenir.

2/ L’Onu condamne cette agression et l'intervention des 2 grands oblige les Français, les Britanniques et les Israéliens à se retirer de la région. En effet, Khrouchtchev annonça à mi-mot qu’il pouvait soutenir son allié égyptien avec des fusées (nucléaires), les USA quant à eux n’avaient rien à gagner, sinon à perdre dans cette histoire et ils firent pression sur les anglais qui se désistèrent de l’opération, obligeant le gouvernement français de Guy Mollet à abandonner et les israéliens à se retirer du Sinaï.

Conclusion de la crise de suez : C'est un aveu d'impuissance pour la France et le RU et la preuve de la toute puissance militaire et politique des deux grands. C’est aussi un signal envoyé aux colonies de la part des soviétiques, mais aussi des américains, qui rappelons sont contre le système colonialiste, du fait de leur histoire.

 

 

è 2ème crise : Novembre 1956, l’insurrection hongroise : le peuple hongrois suite au XXème congrès du PCUS (déstalinisation), croyait pouvoir adopter un gouvernement plus souple. Imitant l’exemple polonais, ils manifestent pour réclamer Imre Nagy, un communiste modéré. Celui-ci porté par la foule va jusqu’à réclamer le multipartisme et il annonce le retrait de la Hongrie du Pacte de Varsovie. C’est plus que ne peut supporter l’URSS. Celle-ci envoie alors les troupes du Pacte de Varsovie, conduites par l’armée rouge et l’insurrection de Budapest du 23 octobre 1956 est matée dans le sang et fait de nombreux prisonniers.

Conclusion sur l’insurrection de Budapest : elle montre les limites de « l’assouplissement » soviétique en matière d’affaires intérieure.

 

è 3ème crise : Nuit du 12 au 13 août 1961 : la construction du mur de Berlin. Entre 1945 et 1961 : 3 millions d'allemands de la RDA passent librement à Berlin Ouest. Les autorités soviétiques décident de stopper l'immigration en érigeant un mur de 113 km de long (surmonté de barbelés, avec fossés, miradors et 256 postes de gade).

è Conclusion sur la construction du mur de Berlin : ce mur à lui seul illustre ce que Churchill avait appelé 15 ½ plus tôt : « le rideau de fer ». Ce mur marque matériellement la coupure entre l'Est et l'Ouest.

 

è 4ème crise : 59-62, les fusées de Cuba : Fidel Castro et ses révolutionnaires (Che Guevara) renversent le dictateur Batista pro-américain en janvier 1959. Les intérêts éco. américains sont alors menacés (Ind. Sucrière..). Les USA déclenchent un blocus et favorisent la prise du pouvoir par des exilés anti-castristes. Leur débarquement dans la Baie des Cochons en avril 1961 est un échec. JF Kennedy élu en 1961 assume cet acte, et il fait installer des missiles Jupiter en Turquie qui menacent le territoire soviétique.

 

è L'URSS soutient F.Castro et achemine des porte-avions espions, fusées et missiles soviétiques sur Cuba, à moins de 200 km des côtes américaines. (carte 5 p. 41) Les américains découvrent cela au cours d’une mission de reconnaissance et Kennedy menace d’une intervention directe (doc 6 p. 41).

Question : quelles sont les menaces que Kennedy profère à l’encontre de l’URSS ?

Menace de considérer tout lancement de missile contre un quelconque pays comme une déclaration directe de guerre et de riposter en conséquence.

 

Question 1 : pourquoi les profèrent ils ?

Car les soviétiques ont installés des missiles nucléaires qui ont la capacité d’atteindre le territoire américain.

 

Question 2 : En quoi ces menaces remettent elles en cause la sécurité du monde ?

Car il y a le risque de rompre l’équilibre de la terreur et de déclencher une guerre nucléaire qui détruirait le monde dans sa totalité.

 

è Le blocus de l’île est décidé, mais soviétiques et américains arrivent en même temps sur la ligne de blocus. Aucun des deux camps ne voulant céder, les forces des américains et de l’OTAN sont mises en alerte rouge, ainsi que les forces soviétiques. A ce moment le monde est au bord de la 3ème guerre mondiale et d’un risque de destruction totale.

è Khrouchtchev finit par retirer ses fusées en oct.62, en échange, Kennedy lève le blocus et ne tentent plus de renverser Castro. Surtout, Khrouchtchev obtient secrètement de Kennedy qu’il retire ses missiles Jupiter de Turquie et en échange il retire les siens de Cuba. Cet accord reste secret de manière à ce que Kennedy ne perde pas la face.

è En décembre 1962, adoption par les Américains de la doctrine de Robert MacNamara dite de la "riposte graduée".

è En juin 1963, installation d'un "téléphone rouge" (pas rouge en vrai !) (télétype) entre Washington et Moscou.

è Le 5 août 1963, traité de Moscou sur l'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère, les mers et l'espace signé par les USA, l'URSS et le Royaume-Uni. La France, qui a la bombe A depuis 1960, ne le signe pas.

è 14 octobre 1964, limogeage de Nikita Khrouchtchev, remplacé pas Leonid Brejnev à la tête du PCUS.

è 16 octobre 1964, explosion de la première bombe atomique chinoise.

è Film de l'année 1964 : "Le Docteur Folamour" de Stanley Kubrick (doc 5 p. 53).

Conclusion III: 1962 constitue dans l’histoire de la guerre froide un moment paroxystique. Le monde a été au bord de l’anéantissement total, ou pour le moins de nombreuses personnes l’ont cru. Cet épisode aura cependant permis au deux grands de réaliser qu’une communication était nécessaire afin d’éviter le pire que personne ne souhaitait.

 

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 21:24

 Vendredi 14 mars 2008

II.               Un monde bipolaire : la constitution des deux blocs : (2 heures).

A.    1947 : deux doctrines opposées : Truman et Jdanov :

Doc 2 p. 36 : la doctrine Truman : le 12 mars 1947 :

- Que dénonce Harry Truman ?

- Que propose-t-il ?

Dénonçant ce qu’il qualifie « d’expansionnisme soviétique », le président américain Truman proclame le 12 mars 1947 sa volonté « d’endiguer le communisme » partout dans le monde.

Politique d’endiguement. Par le plan Marshall, les Etats-Unis proposent en juin 1947 une aide massive à l’Europe pour sa reconstruction économique, dans l’idée d’éviter la propagation du communisme qui selon eux se développerait sur le terreau de la pauvreté.

Plan refusé par l’URSS (et ses pays-satellites), qui qualifie cette politique d’impérialiste (en référence aux politiques colonisatrices créatrices d’empires).

Endiguement : vise à interdire toute extension du communisme en utilisant des méthodes de tous ordres mais acceptant tacitement la domination communiste là où elle est déjà installée en 1947.

 

5 p. 37, Texte, La doctrine Jdanov : idéologue du PCUS à cette date

- Que dénonce Jdanov dans ce texte ?

Staline dénonce à son tour « l’impérialisme américain », c’est-à-dire la volonté des Etats-Unis de dominer et d’asservir le monde entier. Il met en place le Kominform (comité d’information des différents PC) et renforce son emprise sur les pays d’Europe orientale : en février 1948 en Tchécoslovaquie, les communistes éliminent les ministres modérés du pouvoir (coup de Prague).

D’après cette doctrine, le monde est divisé en deux camps irréconciliables, l’URSS est le chef de file du camp de la « démocratie » et de la « paix » ; partout où ils le peuvent, les communistes doivent prendre le pouvoir.

Kominform : Bureau d’information et de liaison, créé en 1947. A partir de Moscou, il coordonne et oriente l’action des partis communistes d’URSS, Pologne, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Tchécoslovaquie, Italie et France. Il est dissous en 1956.

B.     1947-1949 : Bloc de l’Ouest contre Bloc de l’Est.

Dans chaque bloc, les états s’associent dans des organisations de coopération éco et de défense commune :

1 p. 46, Carte de l’Europe au milieu des années 1950

- Quelles organisations soudent les deux blocs ?

Les blocs occidental et communiste sont soudés par des organisations militaires et économiques. OTAN : Pacte Atlantique signé en 1949 par 12 pays d’Europe, les Etats-Unis et le Canada. OTAN.

Pacte défensif, assurance collective de la sécurité des Etats.

Le pacte de Varsovie signé en 1955 par l’URSS et les démocraties populaires d’Europe (régimes communistes) sauf la Yougoslavie en mai 1955

 

CEE : communauté économique européenne, Traité de Rome 1957.

CAEM : organisation commerciale qui unit entre 1949 et 1990, autour de l’URSS les démocraties populaires à l’exception de la Yougoslavie.

A/ a l’ouest: Le bloc occidental a économie capitaliste, dirigé par les USA :

1947/48 : Alliance économique :

·         Mise en place du plan Marshall, la distribution par les USA d’une aide financière pour permettre la reconstruction de 16 pays européens après la guerre.

·         Accord du GATT sur les tarifs douaniers (qui donnera naissance à l’OMC comme lors du précédent chapitre de géographie).

·         Création de l'OECE (organisation européenne de coopération économique) par les pays bénéficiaires de l'aide. Entre 1947 et 1962 ils reçoivent 180 Milliards de $ dont 25% RU, 20% France et 10 % RFA. OECE doit gérer l’aide apportée par le plan Marshall.

1949 : Alliance politique et militaire :

Création de l’OTAN (organisation du traité de l’Atlantique Nord) qui réunit les USA, le Canada et les Européens Occidentaux dans le but de limiter l'expansion territoriale des communistes.

Elle s'inscrit dans le cadre de l'ONU (fondée en 1945 à San Francisco, elle  regroupe les 51 pays unis contre les forces de l'Axe pendant la Seconde Guerre Mondiale)

 

 

B/ a l’est : Le bloc oriental a économie collectiviste, dirigé par l'URSS

1949 : L’Alliance économique :

Création de la CAEM (conseil d'assistance éco. mutuelle) ou COMECON,  organisation commerciale qui unit entre 1949 et 1990, autour de l’URSS les démocraties populaires à l’exception de la Yougoslavie. Cet organe va surtout profiter à l’URSS qui s’en servira pour organiser une production de biens à l’échelle de tout le monde soviétique lui servant en priorité à elle.

Ex : voitures (Skoda) en Tchèquoslovaquie.

 

Alliances politiques et militaires :

Staline impose le modèle soviétique aux pays libérés par son armée après la guerre :

_ Parti Communiste comme parti unique, inféodé à Moscou.

_ Nationalisation des entreprises.

_ Planification économique (plan quinquennal)

_ Dictature du prolétariat.

è La Roumanie, la Hongrie, la Pologne, la Tchécoslovaquie... deviennent des "démocraties populaires" des Etats indépendants de l’URSS mais dont les dirigeants politiques sont imposés par l’URSS : on parle pour ces pays de « pays satellites ». Staline les pensait au départ comme un « glacis protecteur » contre une éventuelle agression du monde capitaliste.

è La Chine devient une République populaire prosoviétique avec l’arrivée au pouvoir de Mao Zédong en 1949.

(Mao Zédong crée la République populaire pro-soviétique et marque ainsi l'échec des nationalistes de Tchang Kai Chek qui se replient à Taiwan).

è L'URSS fabrique sa première bombe atomique (septembre 1949) ce qui lui donne un potentiel de destruction qui se rapproche de celui des Etats-Unis. La suprématie militaire de ces derniers si elle n’est pas remise en question, est cependant « menacée » par cette acquisition soviétique. Avec l’acquisition par les deux grands de l’arme atomique, les relations internationales vont être dictées par ce que l’on a appelé : « l’équilibre de la terreur » (car en cas d’usage par l’un des belligérants de l’arme atomique le monde était condamné. L’arme atomique est donc une arme efficace à la seule condition de ne pas servir directement, mais seulement indirectement par son potentiel de menace).

è En 1955 : création du Pacte de Varsovie, une alliance militaire rassemblant les pays satellisés (les démocraties populaires) autour de l’URSS.

 

La détention par les USA et l'URSS d'armes nucléaires et de missiles capables de détruire l'adversaire empêche un affrontement direct, c'est le début de l’équilibre de la terreur, même si la doctrine n’est pas encore formulée telle quelle à cette date.

La première partie de la guerre froide est ponctuée par deux grandes crises, qui sont donc des conflits qui opposent les EU et l’URSS en dehors de leurs frontières.

 

4.      49-53 : Les crises du début de la guerre froide :

 

A/ En EUROPE : LE BLOCUS DE BERLIN : JUIN 1948 - MAI 1949

è En février 1948 lors du "Coup de Prague" : les communistes prennent le pouvoir par la force en Tchécoslovaquie. Tous les pays à l'Est du rideau de fer sont désormais gouvernés par des communistes.

è Les Occidentaux décident donc de consolider la partie occidentale de Berlin, seul territoire occidental situé à l’Est du rideau de fer en créant une monnaie unique le Deutschemark (carte 1p 38)

è La réaction de Staline est d’imposer un blocus c'est-à-dire de bloquer tous les accès par routes ou par voies ferrés afin d’affaiblir économiquement Berlin Ouest. C’est donc aussi de 1948 à 1949 : le blocus de Berlin, un moment de crise grave dans les relations internationales.

è En réaction les USA organisent un pont aérien pour permettre le ravitaillement des 3 zones d'occupation (Américaine, britannique et française).

è Les Soviétiques impuissants car ne voulant pas créer un affrontement direct, car ne possédant pas encore la bombe à cette date (principe même de la guerre froide : pas d’affrontements directs) lèvent le blocus de Berlin en mai 1949.

è Mai 49 : Naissance de la RFA (République Fédérale Allemande) pro-occidentale à l'Ouest et de la RDA (République Démocratique Allemande prosoviétique à l'Est).

 

B/ EN ASIE : LA GUERRE  DE COREE : JUIN 50 - JUILLET 53 : (carte 4p 40)

 

è Ancienne possession japonaise, la Corée est occupée depuis 45 au Nord par les Soviétiques et au Sud par les Américains. Les deux Etats sont crées en 1948.

è En Juin 1950, les troupes du Nord envahissent le Sud. L'ONU condamne l'agression et demande qu'une aide soit apportée au Sud. La plus grande partie des troupes sont des américains commandés par le Général Mac Arthur.

è En 1951, l'invasion du Nord entraîne l'intervention de "volontaires" chinois et le recul des forces de l'ONU.

è En Juillet 1953, le cessez le feu fixe la frontière le long du 38º parallèle : c'est le statu quo.

 

Conclusion II : Chaque camp renforce sa cohésion et la guerre froide devient avant tout une guerre idéologique, avec un affrontement des deux grands par alliés interposés. De cela découle une méfiance réciproque qui s’appuie sur une chasse aux espions sévères. Aux USA on parle de la "chasse aux sorcières" c'est-à-dire  aux communistes, ou de maccarthysme du nom du sénateur Mac Carthy qui lança la campagne de dénonciations et mena la chasse aux communistes (de 50 à 54). En URSS c'est le règne de la terreur policière mise en place par Staline. Et dans chaque camp, la propagande joue à plein.

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