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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 17:40

Le Monde aujourd’hui : diversité et disparité.

 

 

          Dans un contexte de croissance des échanges mondiaux, économiques, financiers, techniques, culturels, on parle aujourd’hui de mondialisation. Ce terme provient de l’anglais globalization et a été promu en 1983 par Théodore Lewitt, dans un article publié dans l’Harvard Business Review, et intitulé « The Globalization of Markets ». Dans cet article l’auteur prévoyait l’avènement d’une société globale dénuée de toute différence nationale, régionale ou locale et qui se fondrait sur une uniformisation des modes de consommations à l’échelle planétaire.

Largement repris par les médias ce terme va connaître un succès fulgurant.

En 1985, Kenichi Ohmae, un gourou de l’économie mondiale publie à NY un livre : « La Triade, l’émergence d’une stratégie mondiale de puissance ». Pour cet auteur le développement mondial des FMN (Firmes multi-nationales) doit dépasser le cadre national pour organiser la conquête des 3 grands marchés développés (UE, USA, Japon).

Compte tenu de ces prévisions et de l’évolution du monde après la chute de l’URSS, peut on parler aujourd’hui d’uniformisation ? Cela semble difficile au regard de la diversité et des disparités du monde actuel. En effet, le monde présente une grande variété de facettes (diversité = originalité) notamment culturelles, mais il présente aussi de grandes disparités (disparité = inégalité).


La problématique de ce chapitre pourrait donc être de savoir quelles sont les grandes fractures qui caractérisent notre monde et quels sont les liens qui l’unissent.


      Pour pouvoir répondre à une telle question en si peu de temps, nous procéderons en trois moments.

Tout d’abord, nous nous pencherons sur les principaux découpages du monde actuel.

Puis nous nous intéresserons au monde d’un point de vue économique.

Viendra ensuite le temps d’une analyse des niveaux de développement dans le monde.

 

 

I.     Les principaux découpages du monde actuel :

 

  1. L’aire des civilisations de Samuel Huttington. Carte 2 p 142.

Supports : vidéo du  Dessous des cartes  consacré au «  choc des civilisations » + questionnaire distribué pour vérifier la compréhension de la vidéo.

Objectifs :

1/ critiquer la notion de « choc de civilisations » en relativisant les grands ensembles de découpages proposés par S. Huttington.

2/ introduire la complexité du monde contemporain.

à Faire passer la vidéo et remplir le questionnaire.

à Distribuer les deux textes :

1/ un extrait d’article du Foreign Affairs, écrit par S. Huttington qui explique sa position et sa vision des rapports mondiaux.

2/ un extrait d’une communication du FIG de St Dié d’octobre 2002 de Joseph Yacoub.


Question 1 : définir ce qu’est une idéologie.

R : Une idéologie est un ensemble d’idées proposant une représentation du monde, un système politique. 


Question 2 : Citer un pays relevant de chacune des civilisations citées.

Civilisation occidentale : Etats-Unis, France.

Confucéenne : Chine, Vietnam.

Japonaise : Japon.

Islamique : Turquie, Arabie Saoudite, Iran, Algérie, Indonésie.

Hindouiste : Inde.

Slave orthodoxe : Russie, Serbie.

Latino-américaine : Brésil, Mexique, Argentine.

Africaine : République Sud-africaine, Ethiopie.


Question 3 : Quelles sont les critiques portées contre la thèse de Huntington ? Donner un exemple.

Les critiques contre la théorie du choc des civilisations sont :

_ Les mondes d’une civilisation ne sont pas homogènes.

* Exemple pour l’orthodoxie l’Empire Byzantin et la Bulgarie se sont opposés violemment.

Un autre exemple c’est la division au sein de l’Islam entre sunnisme et chiisme.

_ Les civilisations sont en contact et s’influencent mutuellement.

* Exemple : la mondialisation.

 

B. Les grandes divisions géopolitiques actuelles :

Pour comprendre le monde actuel, il y a nécessité d’un retour en arrière.


Pour cela regarder la carte du monde bipolaire en 1960 (carte pp. 46-47).


Question : comment était organisé le monde pendant la Guerre Froide ?

R : en deux camps opposés, avec deux idéologies opposées. Peu de pays non-alignés ( =qui n’étaient alignés sur aucun des deux blocs, nés après la conférence de Bandoung 1955 qui débouche sur la conférence de Belgrade en 1961 qui pose les bases du mouvement des pays non-alignés).


Question 2 : comment est organisé le monde politiquement de nos jours ? (carte 1 p 144).

R : En 1991 l’URSS s’est effondrée, et avec elle quasiment tout le monde communiste. Il ne reste plus que la Chine et la Corée du Nord qui sont communistes de nos jours.


Aujourd’hui la ligne de clivage politique du monde se situe entre pays dits démocratiques, et les pays ayant un régime politique autoritaire.

L’on constate que nombre de ces régimes autoritaires se situent en Afrique, au Moyen Orient et en Asie principalement, mais aussi en Amérique du Sud (Paraguay, Surinam, Cuba, Guatemala).

Les pays libres représentent seulement 46% des Etats de la planète. Sur plus de 192 états souverains à travers le monde, seulement 82 sont des démocraties à part entières (source : Programme des Nations unies pour le Développement, 24 juillet 2002).

Définition état souverain : qui exerce sa souveraineté à l’intérieur de ces frontières ( = autorité que l’Etat possède sur l’organisation de son territoire (armée, justice, monnaie, police, fiscalité, éducation, ….)


Question 3 : quelles sont les autres lignes de clivages du monde actuel (carte 1 p 150) ?

R : de nos jours une des principales lignes de clivage du monde est la limite Nord/Sud qui est une limite qui se marque en terme de développement, notamment économique. L’on constate que 20% de la population mondiale concentre 80% de la richesse mondiale (tableau 4 p 151).

La principale fracture du monde aujourd’hui semble bien être d’ordre économique.

On note aussi l’importance des 3 pôles de la Triade (USA, UE, Japon) qui concentrent l’essentiel du PNB mondial, tandis que le Sud (avec une majuscule) concentre l’essentiel de la population mondiale.


Question 4 : qui a une position dominante dans le monde aujourd’hui dans les domaines politiques, économiques et culturels ? (dossier pp 52-53)

Domaine politique : carte 4 p53 sur la décision d’intervenir en Irak en 2003.  Faire les 3 questions.

R : l’on constate que la majorité des états du monde (ONU) étaient contre la décision américaine d’intervenir en Irak sans un mandat de l’ONU (30 pour et 161 contre). Malgré cela les USA sont tout de même intervenus. Cela montre qu’ils n’accordent de l’importance à l’ONU que lorsque cela peut les servir. Surtout cela prouve qu’ils peuvent passer outre les décisions de l’ONU sans être ennuyés.

Domaine militaire (carte 3 p 52) : Cela est directement en lien avec leur puissance militaire (illustration avec la carte par anamorphose des dépenses militaires dans le monde 3 p 52). En effet nul pays ou même ensemble de pays ne peut rivaliser avec eux. L’UE européenne en termes de dépenses militaires arrive en 2nde position, mais elle ne représente à 15 qu’à peine plus de 40% des dépenses américaines. Quant à la Russie elle ne dépense que l’équivalent de 20% du budget US et la Chine moins de 18%.

Domaine culturel : carte 5 p 53 : là encore les USA sont leaders en Europe ou les 2/3 des films sur le marché sont américains.

+ Mais il faut aussi ajouter la diffusion du modèle de l’American Way of Life (société de consommation), l’image du self-made-man qui contribue à propager ce mythe de l’American Dream (Joe Dassin : « L’Amérique elle est à moi et je l’aurais ! »).

 

C. Les alliances régionales aujourd’hui : quelles sont elles et pourquoi existent-elles ?

Planisphère avec projection polaire des principales associations dans le monde : 2 p 144.

Question 1 : quelles sont les principales alliances militaires de nos jours  et qui les organisent ?

R : les principales alliances militaires qui existent depuis la fin de la Guerre Froide et la dissolution du Pacte de Varsovie sont l’OTAN, l’OéA (organisation des états américains : ensemble des états américains moins Cuba, l’ANZUS (Australie, Nvelle Zélande et USA) et l’OUA (organisation des états africains regroupant l’ensemble des états africains). On constatera que l’OUA est une organisation qui manque d’unité politique, ce qui nuit à la prise de résolution. De plus l’OUA dispose de faibles moyens en comparaison des Etats-Unis d’Amérique.

Ce sont donc les USA qui organisent les principales alliances militaires mondiales, ce qui est à mettre en relation avec leur budget consacré à la défense.

Il faudrait aussi ajouter l’ONU qui dispose de forces d’interventions, et qui de ce point de vue peut être vue comme une organisation militaire mondiale.


Question 2 : quelles sont les principaux ensembles économiques régionaux (synonyme de continent dans ce cas précis à l’échelle mondiale) ?

R : De nombreux Etats se regroupent dans des associations économiques ou politiques, ce sont : L’Union européenne en Europe, l’ALENA en Amérique du Nord et le MERCOSUR en

Amérique du sud (et la Communauté andine : Pérou, Colombie, Venezuela, pays d’Amérique

centrale), l’ASEAN en Asie, l’APEC réunit les pays autour du Pacifique (Australie, Nouvelle-

Zélande, Argentine, pays asiatique de la façade pacifique…). La Russie a adhérée à l’APEC.

 

Trace écrite : On peut donc dire que de nos jours les états se regroupent pour des raisons de sécurité ou bien pour des raisons économiques. On constate avec ces regroupements une nette prédominance des pays du Nord, en terme de puissance, et là encore un leadership américain qui tend cependant à être contrebalancé par d’autres organisations régionales (UE, OPEP notamment).

 

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Conclusion I sur les découpages du monde actuel :

On a assisté avec la chute de l’URSS en 1991 à la fin d’un monde bipolaire. De nos jours aucune nation  à elle seule ne semble pouvoir rivaliser sur le plan du leadership avec les USA. Le monde aujourd’hui est donc découpé politiquement entre états (193 actuellement à l’ONU) et entre organisations régionales économiques et militaires. Du point de vue culturel, même si il existe un leadership mondial des Etats-Unis, le phénomène est plus complexe. On a vu que la vision des aires culturelles mondiales de Samuel Huttington était séduisante pour certains, mais qu’elle était très critiquable car elle gommait les différences locales et confondait religion et civilisation. Cette vision manque en effet beaucoup de nuances, d’autant plus qu’elle laisse de côté les problèmes économiques et sociaux, qui sont d’une importance majeure pour toutes les sociétés du globe.

 

 

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